Facteurs de risque professionnels chez le personnel infirmier

Contexte

Nurse putting on gloves

Les secteurs des soins de santé et de l’aide sociale représentent 12,4 % de la main-d’œuvre de l’Ontario [1]. En 2019, plus de 160 000 infirmières et infirmiers travaillaient en Ontario [2]. Le personnel infirmier traite les personnes malades, blessées ou infirmes et assure la prestation continue des soins pour les patients. Il fournit également des services de santé au public.

Le Système de surveillance des maladies professionnelles (SSMP) suit 36 400 infirmières et infirmiers dans le secteur des soins de santé :

    • 79 % travaillent dans des hôpitaux;
    • 6 % travaillent dans des établissements de soins de santé connexes comme des maisons de soins infirmiers et des foyers de soins de longue durée;
    • 6 % travaillent dans les services d’aide sociale comme les pensions pour personnes âgées, les garderies et les refuges;
    • 5 % travaillent dans des services de santé divers, comme des associations de santé bénévoles dont l’activité principale consiste à
    • promouvoir la santé et les services de santé;
    • 4 % travaillent dans des services diagnostiques et thérapeutiques tels que des laboratoires médicaux, dentaires ou de radiographie fournissant des services
    • d’analyse, de diagnostic ou de traitement;
    • 1 % d’entre eux travaillent dans des cabinets de médecins et de chirurgiens ou dans des cabinets de personnel paramédical (praticiens)

Remarque : La somme des pourcentages n’atteint pas 100 % car le personnel infirmier peut avoir travaillé dans plus d’un secteur.  


Expositions professionnelles

Le personnel infirmier travaille dans divers milieux et circonstances qui entraînent des expositions professionnelles différentes. Les expositions professionnelles potentielles comprennent le travail de nuit, les rayonnements ionisants, les médicaments antinéoplasiques (anticancéreux ou de chimiothérapie) et le travail en milieu humide. Ces expositions professionnelles sont présentées ici en fonction de leur lien avec les maladies actuellement surveillées dans le SSMP. Les autres expositions professionnelles dans les services de soins infirmiers qui ne sont pas visées par la présente mise en garde comprennent les maladies infectieuses et le stress traumatique, entre autres.

Travail de nuit

Le travail de nuit concerne environ 18 % des travailleurs des secteurs de la santé et de l’aide sociale [3]. Il est classé comme une cause probable du cancer du sein par le Centre international de recherche sur le cancer [4]. Le travail de nuit ou les quarts de travail alternants peuvent également entraîner un déclin de la qualité du sommeil, une augmentation du stress, des perturbations du mode de vie, une réduction de l’exposition au soleil et des perturbations du rythme circadien de l’organisme [5]. Les quarts de travail ordinaires du personnel infirmier varient habituellement entre 8 et 12 heures, et environ 25 % du personnel infirmier déclare effectuer des heures supplémentaires [6].

Rayonnements ionisants

Le personnel infirmier peut être exposé à des rayonnements ionisants à faible dose, comme les rayons X, lorsqu’il aide des patients au cours de procédures d’imagerie diagnostique ou lorsqu’il soigne des patients suivant des traitements impliquant l’utilisation de substances radioactives (p. ex., curiethérapie ou médecine nucléaire thérapeutique) [7,8]. Les rayonnements ionisants sont un risque connu du cancer [9] et certaines études ont établi un lien entre l’exposition prolongée à de faibles doses de rayonnements ionisants et un risque accru de développer certains cancers, bien que les données ne soient pas uniformes [10-13].

Médicaments antinéoplasiques

La préparation et l’administration de médicaments antinéoplasiques peuvent entraîner une exposition professionnelle des travailleurs par contact cutané (contact avec une surface contaminée), par ingestion (contact main-bouche), par inhalation (inhalation d’aérosols provenant de médicaments liquides ou de poussières de comprimés écrasés), et peut-être par injection accidentelle au moyen d’objets perforants et d’aiguilles [14, 15]. Les risques pour la santé découlant des expositions professionnelles à des médicaments antinéoplasiques comprennent le cancer et les effets néfastes sur le système reproductif (c.-à-d. enfants mort-nés, faible poids à la naissance, anomalies congénitales) [16-18].

Travail en milieu humide

Le travail en milieu humide comprend le lavage intensif des mains (plus de 20 fois par quart de travail), l’immersion des mains dans l’eau pendant plus de deux heures par quart de travail ou le port de gants pendant de longues périodes. Le travail en milieu humide a été identifié comme un facteur de risque principal de la dermatite des mains, qui peut causer des démangeaisons ou des douleurs. Elle peut survenir sur une courte période (aiguë) ou constituer un état de longue durée (chronique).

Risques de maladies professionnelles

Un risque élevé de cancer du sein, de mélanome, de cancer de la thyroïde, de myélome, de lymphome non hodgkinien, d’asthme et de syndrome du canal carpien a été observé chez le personnel infirmier comparativement aux autres professions répertoriées dans le SSMP. La dermatite de contact est également une maladie professionnelle courante chez le personnel infirmier, bien que cette relation n’ait pas été observée dans le SSMP.


Cancer du sein

Sous-secteur ou profession Risque accru
Infirmières (dans leur ensemble) 20%*
     Hôpitaux 22%*
     Services diagnostiques et thérapeutiques 40%*
     Cabinets de médecins ou de chirurgiens 85%
Hommes travaillant dans des services de soins infirmiers, des services thérapeutiques et autres services d’aide connexes 351%
*Statistiquement significatif (α=0,05)

Le cancer du sein chez les femmes est souvent attribué à des facteurs reproductifs, génétiques et hormonaux comme les antécédents familiaux, les antécédents reproductifs et l’utilisation de la contraception orale. La détection d’un risque accru de cancer du sein chez les infirmières et infirmiers est conforme à l’hypothèse selon laquelle les facteurs de risque professionnels, comme le travail de nuit, peuvent être un facteur contributif.

Le risque excédentaire observé chez le personnel infirmier travaillant dans les services diagnostiques et thérapeutiques peut être lié à leur exposition aux rayonnements ionisants.


Mélanome

Sous-secteur ou profession Risque accru
Infirmiers (dans leur ensemble)
53%*
     Hôpitaux 44%*
     Établissements de soins de santé connexes 54%
     Services diagnostiques et thérapeutiques 92%*
     Services de santé divers  219%*
     Organismes d’aide sociale  54%
*Statistiquement significatif (α=0,05)

Les professionnels des soins infirmiers employés dans tous les types d’établissements présentaient constamment des risques accrus de mélanome. Des études antérieures ont également observé un risque plus élevé de mélanome chez le personnel infirmier, bien que la relation ne soit pas bien comprise [19-21].


Cancer de la thyroïde

Sous-secteur ou profession Risque accru
Infirmiers (dans leur ensemble) 23%*
     Hôpitaux 23%*
     Établissements de soins de santé connexes 32%
     Services diagnostiques et thérapeutiques 23%
     Services de santé divers  17%*
*Statistiquement significatif (α=0,05)

La thyroïde est l’un des organes les plus sensibles aux rayonnements ionisants et des études ont montré que les expositions professionnelles à de faibles doses de rayonnements ionisants ont un effet sur la fonction thyroïdienne [22].


Myélome

Sous-secteur ou profession Risque accru
Infirmiers (dans leur ensemble) 26%
     Hôpitaux 29%
     Services diagnostiques et thérapeutiques 295%*
*Statistiquement significatif (α=0,05)

Des études antérieures ont mis au jour des risques accrus de myélome chez les travailleurs de la santé et suggèrent que ces risques plus élevés peuvent être attribués à l’exposition à des infections virales et bactériennes [23,24]. Le travail dans les services diagnostiques et thérapeutiques peut être lié à des niveaux plus élevés d’exposition à des patients infectieux ou à des substances infectieuses dans les échantillons biologiques des patients.


Lymphome non hodgkinien (LNH)

Sous-secteur ou profession Risque accru
Infirmiers (dans leur ensemble)
     Hôpitaux 23%
Les résultats liés au LNH n’étaient pas statistiquement significatifs.

Les facteurs de risque professionnels pour la LNH ne sont pas bien compris. Certaines études antérieures ont révélé un risque accru de LNH chez les patients exposés aux rayonnements ionisants des services d’imagerie médicale, ainsi que chez les personnes infectées par certains pathogènes viraux. Bien que l’exposition professionnelle n’ait pas été directement liée à un risque accru, il peut s’agir de facteurs de risque possibles de la LNH pour le personnel infirmier [25].


Asthme

Sous-secteur ou profession Risque accru
Infirmiers (dans leur ensemble)
     Établissements de soins de santé connexes 56%*
     Services diagnostiques et thérapeutiques 165%*
*Statistiquement significatif (α=0,05)

Des études antérieures ont permis d’observer un risque accru d’asthme chez les travailleurs de la santé, qu’elles ont attribué à l’utilisation de produits de nettoyage et à l’administration de médicaments aérosolisés [26-28].


Syndrome du canal carpien 

Sous-secteur ou profession Risque accru
Nurses, overall
     Établissements de soins de santé connexes 17%
     Organismes d’aide sociale  40%*
*Statistiquement significatif (α=0,05)

Les mouvements répétitifs ou forcés des mains et des poignets peuvent exposer le personnel infirmier à un risque de syndrome du canal carpien. Le fait de pousser le piston des seringues, de presser la poire d’un tensiomètre ou de soulever ou de déplacer manuellement un patient fait partie des mouvements répétitifs auxquels le personnel infirmier peut être confronté.


Dermatite de contact

Les professionnels des soins infirmiers sont généralement considérés comme présentant un risque élevé de dermatite en raison de l’exposition au travail en milieu humide par le maintien de l’hygiène des mains et le port prolongé de gants. Des études ont révélé que la dermatite de contact demeure élevée chez les travailleurs de la santé malgré la promotion de mesures préventives comme l’élaboration de lignes directrices sur les pratiques exemplaires en matière de port des gants, l’utilisation de produits hydratants pour les mains, et l’utilisation de solutions hydroalcooliques contenant des émollients (hydratant) au lieu d’eau et du savon comme désinfectant, le cas échéant [29,30].

Cette association n’a pas été observée chez le personnel infirmier répertorié dans le SSMP. Une explication possible pourrait être que le personnel infirmier est plus susceptible de gérer lui-même son affection cutanée, de sorte qu’aucun diagnostic de médecin n’est consigné dans les sources de données formant le SSMP [31].

Ressources :

Module d’apprentissage en ligne gratuit (seulment disponible en anglais) sur la dermatite de contact liée au travail offert par la Public Services Health & Safety Association.

Descriptions des professions et des industries

1. Personnel infirmier : professions qui visent à aider les médecins et à prodiguer des soins infirmiers aux personnes malades ou blessées. Cette définition englobe les infirmiers praticiens, les infirmiers autorisés, les infirmiers psychiatriques autorisés et les infirmiers auxiliaires autorisés. Elle n’inclut toutefois pas les superviseurs en soins infirmiers.
2. Services diagnostiques et thérapeutiques : Établissements dont l’activité principale consiste à fournir des services diagnostiques et thérapeutiques non précisés ailleurs. Cela comprend les laboratoires (dentaires, médicaux, radiographiques, etc.) qui fournissent des services professionnels d’analyse, de diagnostic ou de traitement, ou des organismes comme le Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge et Ambulance Saint-Jean.
3. Services de soins infirmiers, des services thérapeutiques et autres services d’aide connexes : Ils englobent les professions ayant trait à la prestation de soins infirmiers aux personnes malades et d’autres professions d’assistance connexes, comme les superviseurs de soins infirmiers, les infirmiers diplômés, les infirmiers auxiliaires autorisés, les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les aides-infirmières et les préposés aux soins, et d’autres professions d’assistance connexes non classées ailleurs.
4. Établissements de soins de santé connexes : Établissements tels que les foyers de soins infirmiers et les infirmeries dont l’activité principale consiste à fournir des soins infirmiers et répondre aux besoins des patients présents dans les établissements.
5. Services de santé divers : Établissements communément appelés associations de santé bénévoles dont l’activité principale consiste à promouvoir la santé et les services de santé autres que les services diagnostiques ou thérapeutiques. Cela comprend des organismes tels que l’Association des hôpitaux du Canada, l’Association canadienne de santé publique et l’Institut national du cancer.
6. Organismes d’aide sociale : Établissements dont l’activité principale consiste à fournir des soins à domicile de base (ni traitement ni soins infirmiers), comme les foyers pour personnes âgées, aveugles ou séniles, les pensions pour personnes âgées, les garderies ou les refuges.

Stratégies de réduction des risques

Il est important de cerner et de comprendre les dangers en milieu de travail pour pouvoir les maîtriser adéquatement. Le processus de reconnaissance, d’évaluation, de maîtrise et de détermination (REMD) est conçu pour permettre de cerner et d’éliminer les dangers en milieu de travail. Vous trouverez de plus amples renseignements sur ce processus dans le document de sensibilisation à la santé et à la sécurité en cinq étapes à l’intention des superviseurs préparé par le ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences disponible ici.

Nurse holding a syringe

L’exposition professionnelle des travailleurs peut être réduite par la mise en œuvre de politiques et de pratiques globales de réduction de l’exposition au niveau du système et des établissements qui comprennent, dans la mesure du possible, des mesures d’élimination, de substitution et de contrôle technique, en sus des pratiques administratives. Les employeurs devraient également continuer de fournir aux travailleurs une éducation et une formation sur la réduction du risque d’exposition professionnelle.

Travail de nuit

Pour le personnel infirmier qui travaille dans des établissements assurant des soins 24 heures sur 24, le travail de nuit peut être inévitable. Toutefois, certaines des conséquences néfastes du travail de nuit sur la santé peuvent être atténuées par des modifications des pratiques de planification des quarts [32,33]. Les stratégies de réduction des risques présentées par l’Institute of Work and Health et le Workers Health & Safety Centre conseillent, dans la mesure du possible :

    • d’éviter le travail de nuit permanent;
    • d’utiliser des horaires de travail alternants progressifs (quart du matin, puis du soir et enfin de nuit);
    • de limiter le nombre de quarts de nuit consécutifs;
    • d’augmenter la vitesse de rotation des quarts de travail;
    • de fournir un temps de repos adéquat (>11 heures) entre les quarts de travail;
    • de limiter le travail de fin de semaine;
    • de permettre l’auto-planification des horaires pour donner aux personnes une certaine maîtrise de leurs jours de travail et de repos.

Rayonnements ionisants

L’exposition aux rayonnements ionisants doit être maintenue au niveau le plus bas qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre. Pour ce faire, il est nécessaire de réduire le temps passé dans les zones exposées aux rayonnements, d’augmenter la distance entre le travailleur et la source des rayonnements et d’utiliser correctement des barrières de protection comme les tabliers en plomb ou les murs en béton. Le port de dosimètres individuels au travail permet de mesurer l’exposition aux rayonnements et peut permettre de prévenir la surexposition.

Des règlements fédéraux et provinciaux régissent l’utilisation des rayonnements ionisants dans les établissements de soins de santé afin de réduire le risque d’exposition aux rayonnements ionisants pour les travailleurs. Ils permettent de veiller à l’utilisation de protections adéquates dans la conception des espaces de travail, à l’utilisation d’indicateurs d’avertissement et à la mise à l’essai régulière de l’équipement. Vous trouverez ci-dessous de plus amples renseignements sur les règlements gouvernementaux :

Médicaments antinéoplasiques

Il est possible de réduire le risque d’exposition des travailleurs en s’assurant que les établissements ont mis en place des politiques et des procédures décrivant la manipulation sécuritaire des médicaments antinéoplasiques. Tous les travailleurs susceptibles d’être exposés à ces médicaments devraient avoir accès aux protocoles de sécurité et recevoir une formation régulière sur les procédures de sécurité visant à prévenir les erreurs de manipulation. Cela vise les travailleurs participant à toutes les étapes de la manipulation des médicaments antinéoplasiques, de l’expédition et de l’entreposage à l’élimination.

La mise en œuvre de mesures de contrôle technique comme les armoires de sécurité biologique, l’utilisation d’équipement distinct pour la manipulation et l’administration des médicaments antinéoplasiques, ou les dispositifs de transfert de systèmes fermés, peut aussi réduire au minimum les risques professionnels.

Ressources :

Le Manuel d’évaluation des risques des médicaments antinéoplasiques dans les milieux communautaires:

    • de la Public Services Health and Safety Association fournit un guide et un outil d’évaluation visant à aider les milieux de travail à déterminer et à réduire leur exposition aux médicaments antinéoplasiques (seulment disponible en anglais).
    • Module d’apprentissage en ligne gratuit sur les médicaments antinéoplasiques (seulment disponible en anglais). Ce module a été élaboré grâce au financement du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences avec le concours du Dr Chun-Yip Hon.

Occupational Cancer Research Centre (Centre de recherche sur le cancer professionnel):


Dépistage

Le respect de lignes directrices appropriées en matière de dépistage du cancer peut permettre de détecter et de traiter les cancers à un stade plus précoce et mener à de meilleurs résultats de traitement.

Dépistage du cancer du sein :

Le Programme ontarien de dépistage du cancer du sein encourage la plupart des femmes âgées de 50 à 74 ans à se soumettre à un dépistage par mammographie tous les deux ans. Pour en savoir plus sur le Programme ontarien de dépistage du cancer du sein, visitez le site Web d’Action Cancer Ontario au lien suivant.

Dépistage du cancer de la peau :

L’Ontario n’a pas de programme de dépistage régulier du cancer de la peau. On recommande aux personnes qui présentent un risque plus élevé de cancer de la peau de consulter leur fournisseur de soins de santé ou leur dermatologue pour discuter de leur risque et de toute recommandation de dépistage régulier. Parmi les facteurs qui peuvent accroître le risque de cancer de la peau, on recense les antécédents familiaux de mélanome, les antécédents personnels de cancer de la peau (carcinome basocellulaire ou squameux) ou l’utilisation de médicaments qui affaiblissent la réponse immunitaire de l’organisme (c.-à-d. médicament immunosuppresseur après une greffe d’organe) ou qui rendent la peau plus sensible au soleil.

L’Association canadienne de dermatologie a décrit les étapes que doivent suivre les personnes souhaitant réaliser elles-mêmes un examen cutané à la maison avec ce qu’il faut rechercher pendant l’examen.

Références
  1. 1. Statistics Canada. Labour force characteristics by industry (Updated 2021)
    2. Canadian Institute for Health Information. Nursing in Canada, 2019 (2020)
    3. CAREX Canada. Night shift work occupational exposures.
    4. International Agency for Research on Cancer (IARC). Night shift work. IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans Vol. 124 (2020).
    5. Fritschi L, Glass DC, Heyworth JS, et al. Hypotheses for mechanisms linking shiftwork and cancer. Med Hypotheses. 2011;77(3):430–6.
    6. Statistics Canada. Overtime work among professional nurses during the COVID-19 pandemic (2020)
    7. Stokowski LA. The risky business of nursing. Medscape (2014)
    8. Russell J, Burbridge BE, Duncan MD, Tynan J. Adult fingers visualized on neonatal intensive care unit chest radiographs: what you don’t see. Canadian Association of Radiologists Journal. 2013 Aug;64(3):236-9.
    9. International Agency for Research on Cancer (IARC). Radiation. IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans Vol. 100D (2012).
    10. Hauptmann M, Daniels RD, Cardis E, Cullings HM, Kendall G, Laurier D, Linet MS, Little MP, Lubin JH, Preston DL, Richardson DB. Epidemiological studies of low-dose ionizing radiation and cancer: summary bias assessment and meta-analysis. JNCI Monographs. 2020 Jul 1;2020(56):188-200.
    11. Sont WN, Zielinski JM, Ashmore JP, Jiang H, Krewski D, Fair ME, Band PR, Letourneau EG. First analysis of cancer incidence and occupational radiation exposure based on the National Dose Registry of Canada. American journal of epidemiology. 2001 Feb 15;153(4):309-18.
    12. Zielinski JM, Garner MJ, Band PR, Krewski D, Shilnikova NS, Jiang H, Ashmore PJ, Sont WN, Fair ME, Letourneau EG, Semenciw R. Health outcomes of low-dose ionizing radiation exposure among medical workers: a cohort study of the Canadian national dose registry of radiation workers. International journal of occupational medicine and environmental health. 2009 Apr 1;22(2):149.
    13. Descatha A, Jenabian A, Conso F, Ameille J. Occupational exposures and haematological malignancies: overview on human recent data. Cancer Causes & Control. 2005 Oct;16(8):939-53.
    14. Connor TH, McDiarmid MA. Preventing occupational exposures to antineoplastic drugs in health care settings. CA: A cancer journal for clinicians. 2006 Nov;56(6):354-65.
    15. Hon CY, Teschke K, Shen H, Demers PA, Venners S. Antineoplastic drug contamination in the urine of Canadian healthcare workers. International archives of occupational and environmental health. 2015 Oct;88(7):933-41.
    16. International Agency for Research on Cancer (IARC). Pharmaceuticals. IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans Vol. 100A (2012).
    17. Dranitsaris G, Johnston M, Poirier S, Schueller T, Milliken D, Green E, Zanke B. Are health care providers who work with cancer drugs at an increased risk for toxic events? A systematic review and meta-analysis of the literature. Journal of oncology pharmacy practice. 2005 Jun;11(2):69-78.
    18. Ratner PA, Spinelli JJ, Beking K, Lorenzi M, Chow Y, Teschke K, Le ND, Gallagher RP, Dimich-Ward H. Cancer incidence and adverse pregnancy outcome in registered nurses potentially exposed to antineoplastic drugs. BMC nursing. 2010 Dec;9(1):1-1.
    19. Lie JA, Andersen A, Kjærheim K. Cancer risk among 43 000 Norwegian nurses. Scandinavian journal of work, environment & health. 2007 Feb 1:66-73.
    20. Parent MÉ, El-Zein M, Rousseau MC, Pintos J, Siemiatycki J. Night work and the risk of cancer among men. American journal of epidemiology. 2012 Nov 1;176(9):751-9.
    21. Fortes C, De Vries E. Nonsolar occupational risk factors for cutaneous melanoma. International journal of dermatology. 2008;47(4):319-28.
    22. Cioffi DL, Fontana L, Leso V, Dolce P, Vitale R, Vetrani I, Galdi A, Iavicoli I. Low dose ionizing radiation exposure and risk of thyroid functional alterations in healthcare workers. European Journal of Radiology. 2020 Nov 1;132:109279
    23. Andreotti G, Katz M, Hoering A, Van Ness B, Crowley J, Morgan G, Hoover RN, Baris D, Durie B. Risk of multiple myeloma in a case–spouse study. Leukemia & lymphoma. 2016 Jun 2;57(6):1450-9.
    24. Gold LS, Milliken K, Stewart P, Purdue M, Severson R, Seixas N, Blair A, Davis S, Hartge P, De Roos AJ. Occupation and multiple myeloma: an occupation and industry analysis. American journal of industrial medicine. 2010 Aug;53(8):768-79.
    25. Hartge P, Smith MT. Environmental and behavioral factors and the risk of non-Hodgkin lymphoma. Cancer Epidemiology and Prevention Biomarkers. 2007 Mar 1;16(3):367-8.
    26. Delclos GL, Gimeno D, Arif AA, Burau KD, Carson A, Lusk C, Stock T, Symanski E, Whitehead LW, Zock JP, Benavides FG. Occupational risk factors and asthma among health care professionals. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 2007 Apr 1;175(7):667-75.
    27. Caridi MN, Humann MJ, Liang X, Su FC, Stefaniak AB, LeBouf RF, Stanton ML, Virji MA, Henneberger PK. Occupation and task as risk factors for asthma-related outcomes among healthcare workers in New York City. International journal of hygiene and environmental health. 2019 Mar 1;222(2):211-20.
    28. Mirabelli MC, Zock JP, Plana E, Antó JM, Benke G, Blanc PD, Dahlman-Höglund A, Jarvis DL, Kromhout H, Lillienberg L, Norbäck D. Occupational risk factors for asthma among nurses and related healthcare professionals in an international study. Occupational and Environmental Medicine. 2007 Jul 1;64(7):474-9.
    29. Nichol K, Copes R, Kersey K, Eriksson J, Holness DL. Screening for hand dermatitis in healthcare workers: comparing workplace screening with dermatologist photo screening. Contact dermatitis. 2019 Jun;80(6):374-81.
    30. Ontario Agency for Health Protection and Promotion (Public Health Ontario). Recommendations for the prevention, detection and management of occupational dermatitis in health care settings. Toronto, ON: Queen’s Printer for Ontario; 2019.
    31. Shakik S, Arrandale V, Holness DL, MacLeod JS, McLeod CB, Peter A, Demers PA. Dermatitis among workers in Ontario: results from the Occupational Disease Surveillance System. Occupational and environmental medicine. 2019;76(9):625-31.
    32. Institute for Work and Health. Shift work and health. (2010)
    33. Workers Health and Safety Centre. Shift work: Disrupting worker health and lives.

Bulletins de surveillance

Les bulletins de surveillance du Système de surveillance des maladies professionnelles établissent des résumés des expositions professionnelles et des risques de maladies dans les différentes industries et différents groupes professionnels. Ces bulletins visent à rendre compte des professions et des industries à haut risque et des expositions particulières détectées au moyen de la surveillance des maladies professionnelles. À l’heure actuelle, le SSMP s’intéresse aux travailleurs sur la période de 1983 à 2014 et suit leur état de santé jusqu’en 2016. Ce bulletin ne tient compte que des maladies faisant actuellement l’objet d’un suivi dans le SSMP. Le système est régulièrement mis à jour et étendu.

De plus amples renseignements sur le SSMP, y compris les sources de données, les méthodes et les résultats détaillés, sont disponibles à https://www.odsp-ocrc.ca/fr/accueil/ et à https://www.occdiseasestats.ca/#/?locale=fr